Thursday, January 27, 2011

Jonas avant la baleine

Jonas est probablement l’un des personnages les mieux connus de la Bible, du moins, de nom. « Ben oui, Jonas et la baleine! » disent les gens, pour ensuite chanter le refrain de la chanson bien connu. Malgré sa popularité, personne ne semble connaitre l’histoire de Jonas en dehors de la maudite baleine. Et pourtant, il s’agit d’une histoire enlevante, qui se lit en moins de dix minutes, et qui regorge de petits enseignements et de petites réflexions. Le livre de Jonas s’apparente à ce qu’on appelle aujourd’hui une nouvelle : une courte histoire fictive où un personnage voit sa vie mis sans dessus dessous, et qui se termine par une fin abrupte, qui laisse songeur. Jonas est l'un des mes livres favoris de la Bible.

Alors voilà, l’histoire commence avec un quidam nommé Jonas. On ne sait rien de lui à part le nom de son père. Le but est intentionnel : Jonas est un personnage sans histoire, un « gars ben ordinaire, qui fume du pot et boit de la bière ». Rien d’intéressant à raconter à son propos. L’absence d’historique laisse aussi penser à une absence de vie spirituelle dans la vie de cet homme. Sûrement Jonas avait une petite vie bien rangée comme la plupart d’entre nous, dans laquelle il se complaisait. Jusqu’au jour ou Dieu lui apparaît et lui ordonne de façon très directe de se mettre à son service.

« Debout, pars pour Ninive, la grande ville. Prononce des menaces contre elle, car j'en ai assez de voir la méchanceté de ses habitants. »

Et voilà la vie de notre pauvre Jonas complètement chamboulée. Lui qui n’espérait probablement que de manger son pain tranquillement ce soir là, devant la télé (ou plutôt, l’équivalent antique de la télé!). L'appel de Dieu à le servir change la vie radicalement, pas souvent de la façon qu'on voudrait. Les responsabilités sont si lourdes, les commandements semble si irréaliste à suivre!

Ninive était, aux temps bibliques, la capitale de l’Assyrie, une nation militairement puissante qui embêtait constament les pays d’Israël et de Juda. L’équivalent moderne de notre voisin croche qui nous énerve constamment et qu’on voudrait aller engueuler, mais dont on a trop peur qu’il réplique avec ses poings. Et comme de fait, Jonas a peur, il veut éviter à tout prix cette mission. Peut être parce qu’il connait le sort des autres prophètes qui sont venus avant lui.

 Mais Jonas décida de fuir à Tarsis, loin du Seigneur. Il se rendit à Jaffa, où il trouva un navire prêt à partir pour Tarsis. Il paya sa place et embarqua avec l'équipage pour aller à Tarsis, loin du Seigneur.

« Si je m’en vais à Tarsis, se dit-t-il, Dieu ne pourra plus me voir et je serai tranquille. Parce qu’il habite à Jérusalem, right? » Jonas n’avait pas dû bien écouter ses leçon de religion dans sa jeunesse car il semble ignorer que Dieu, eh bien, il est partout.

Alors Jonas s’embarque sur un bateau, qui a bientôt fait de se retrouver dans une tempête provoquée par Dieu lui-même. C’est la panique à bord, tellement qu’on jette de marchandises par-dessus bord pour essayer de garder le navire à flots. Mais Jonas ne réalise pas tout le mal qu’il est causé autour de lui par son inaction : il préfère dormir profondément dans la cale. Comme nous, il se bouche les oreilles… Chaque jour, en fuyant les principes de justice, on consomme comme des déchaînés, on pollue, on encourage l’exploitation et on cause la tempête dans la vie d’innombrables gens… mais on se cache dans notre cale préférant rien entendre. Jusqu’à ce que la réalité nous rattrape, d’une façon où d’un autre. Car même si nous ne l'écoutons pas Dieu continue sans cesse de nous parler. Il est inévitable que l'on finisse par réentendre sa voix. Cette voix peut se manifester de bien des façon : un malheur dans notre propre vie, un éveil spirituel, une intuition, une rencontre, une lecture, une expérience mystique, etc… Un événement peut, dans un très court laps de temps, venir changer notre perception du message de Dieu et nous relancer dans son service.

Le Seigneur envoya un grand poisson qui avala Jonas.

Ici, de façon bien métaphorique, c’est un grand poisson qui représente ce moment choc pour Jonas. Un poisson qui l’avale après qu’il eut été jeté par-dessus bord après que les matelots aient réalisé qu’il était la cause de l’orage. À l'intérieur de ce poisson, symbole de la détresse ultime, Jonas perçoit enfin la présence de Dieu dans sa vie et l'invoque dans cette belle prière.

Le Seigneur envoya un grand poisson qui avala Jonas. Durant trois jours et trois nuits, Jonas demeura dans le ventre du poisson. De là, il adressa cette prière au Seigneur, son Dieu :
 

Quand j'étais dans la détresse
j'ai crié vers toi, Seigneur, et tu m'as répondu ;
du gouffre de la mort
j'ai appelé au secours et tu m'as entendu.
 

Tu m'avais jeté dans la mer, au plus profond de l'eau.
Les flots m'encerclaient,
tu faisais déferler sur moi vagues après vagues.
 

Déjà, je me disais :
« Me voilà chassé loin de toi, Seigneur,
pourtant j'aimerais revoir ton saint temple. »
 

L'eau m'arrivait à la gorge. La mer me submergeait,
des algues s'enroulaient autour de ma tête.
 

J'étais descendu à la base des montagnes,
le monde des morts fermait pour toujours ses verrous sur moi,
mais toi, Seigneur mon Dieu,
tu m'as fait remonter vivant du gouffre. 

Au moment où la vie me quittait, j'ai pensé à toi, Seigneur,
et ma prière est parvenue jusqu'à toi, à ton saint temple.
 

Ceux qui rendent un culte aux faux dieux
perdent toute chance de salut.
 

Mais moi, je chanterai ma reconnaissance,
je t'offrirai un sacrifice,
je tiendrai les promesses que je t'ai faites.
Oui, c'est toi, Seigneur, qui me sauves !
 

Sur un ordre du Seigneur, le poisson rejeta Jonas sur la terre ferme.

 Dans mon prochain post, Jonas après la baleine!

Tuesday, January 18, 2011

Qohélèt: sur quoi reconstruire?

Tout cela, j'y ai réfléchi ; ce que j'ai constaté, c'est que les justes, les sages et leurs labeurs ont dans la main de Dieu ; l'amour comme la haine, l'être humain ne les connaît pas ; tout est devant lui.

Tout arrive également à tous : même sort pour le juste et pour le méchant, pour le bon, pour le pur et pour l'impur, pour celui qui sacrifie et pour celui qui ne sacrifie pas ; il en est du bon comme du pécheur, de celui qui prête serment comme de celui qui craint le serment.

Voici un mal parmi tout ce qui se fait sous le soleil : c'est qu'il y a pour tous un même sort; aussi le cœur des humains est rempli de mal, et la démence est dans leur cœur pendant leur vie ; et après... chez les morts !
Qohélèt 9:1-3
Fragments d'un vieux manuscrit du Qohélèt

Sommes-nous prêts, nous humains, à entendre une telle parole? Sommes nous prêts à accepter que le même sort va échoir à tous et à toutes, mêmes aux pires crapules?

Dans ce passage, et dans son livre en général, Qohélèt s’oppose avec mordant à deux autres livres de la Bible : les Psaumes et les Proverbes. Livres qui sont éminement plus connus et plus lu que l’Écclésiaste.  Ces deux livres présentent, sous bien des aspects, une vision de la vie où le Dieu comble les gentils et où le méchant finira par avoir son châtiment. Or, tout comme Job, Qohélèt réalise bien la naiveté et la futilité de tout cela. Encore aujourd’hui, après des siècles de réflexion sur le sort humain, force est de constater que la justice de Dieu opère de façon totalement mystérieuse, en dehors de la logique humaine de rétribution.

Pour combler à cette apparence d’injustice, l’être humain a imaginé une après-vie où, enfin, justice serait rendue comme il le voudrait : le méchant en enfer, le gentil auprès de Dieu. Mais de plus en plus, on réalise que le concept d’enfer-paradis n’est qu’une projection sur Dieu de notre désir de vengeance. Je ne sais pas ce qu’il y a après la mort. Mais j’envisage sérieusement que le Qohélèt a raison, que le même sort attend chaque être humain. Un état (appelé en hébreux Sheol) sans activité, sans connaissance, sans raison, sans sagesse, comme on le lira plus loin . Un état dont la description ressemble, ma foi, à celle que les bouddhistes font du Nirvana!

Et puis si la mort est vraiment la fin de notre petit moi, quel est le sens de cette vie?

Va, mange ton pain avec joie, et bois ton vin le cœur content : déjà Dieu a agréé tes œuvres.

Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l'huile ne manque pas sur ta tête.

Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de la vie futile que Dieu t'a donnée sous le soleil, pendant tous tes jours futiles ; car c'est ta part dans la vie et dans le travail que tu fais sous le soleil.

Tout ce que ta main trouve à faire, avec ta force, fais-le ; car il n'y a ni activité, ni raison, ni connaissance, ni sagesse dans le séjour des morts, où tu vas.
Qohélèt 9:7-10

Tout d’abord, j’aimerais attirer votre attention sur une formulation qui revient régulièrement dans le texte, « sous le Soleil ». L’interprétation classique y voit une distinction entre le monde terrestre et le monde céleste qui serait au-dessus du Soleil. Mais on peut également voir la chose ainsi : le Soleil est le signe du temps qui passe, il se lève et se couche, il délimite les jours et les nuits. Ainsi, vivre « sous le Soleil », c’est vivre avec un attachement à la temporalité, vivre pour ce qu’on sera demain, pour ce qu’hier nous a préparé. Ainsi, tout le Qohélèt prend son sens : il faut chercher sens à sa vie dans le moment présent, à l'intérieur même du Soleil quoi!

« Dieu a déjà agréé de tes œuvres ». Bref, puisque que la seule réalité de la vie est ici, maintenant, on peut supposer que le jugement de Dieu est déjà posé, quel qu’il soit. Puisqu’il nous connait mieux que nous nous connaissons nous-mêmes, il ne faut pas vivre en fonction de ce qu’il va penser de nous, mais plutôt vivre et profiter du moment présent, manger, boire, faire un travail qui est bon. Profiter de l’amour que l’on reçoit et donne. Agir avec justice, non pas parce que ça va nous rapporter quelque chose plus tard, mais agir avec justice parce qu’on a simplement la conviction que c’est ce qu’il faut faire de notre main, avec la force qu'on a, que Dieu nous a donnée . C'est la seule chose que les jours que Dieu nous donne sous le soleil peuvent nous apporter.

Le moment présent... Y-a-t-il une fondation plus solide sur la laquelle constuire sa vie?

Sunday, January 9, 2011

Qohélèt: la déconstruction

Paroles de Qohèlèt, le fils de David, roi de Ieroushalaîm.
Fumée de fumées, dit Qohèlèt; fumée de fumées, tout est fumée.
Quel avantage pour l’humain en tout son labeur,
dont il a labeur sous le soleil ?
Un cycle va, un cycle vient; en pérennité la terre se dresse.
Le soleil brille, le soleil décline; à son lieu il aspire et brille là.
Il va au midi, il tourne au septentrion, il tourne,
tourne et va, le souffle, et retourne sur ses tours, le souffle.
Tous les torrents vont à la mer et la mer n’est pas pleine.
Au lieu où les torrents vont, là, ils retournent pour aller.
Toutes les paroles lassent, l’homme ne peut pas en parler.
L’oeil ne se rassasie pas de voir, l’oreille ne se remplit pas d’entendre.
Ce qui a été sera, ce qui s’est fait se fera:
il n’est rien de tout neuf sous le soleil.
Il est une parole qui dit: « Vois cela, c’est neuf ! »
C’était déjà dans les pérennités, c’était avant nous.
Pas de souvenirs des premiers, ni même des derniers qui seront,
pas de souvenir d’eux, ni de ceux qui seront en dernier.
Qohélet 1:1-11, traduction de l’auteur juif André Chouraqui

Ah, mon livre préféré de la Bible juive! Le Qohélèt, connu aussi comme l'Écclésiaste.Ce livre est placé dans la section des Écrits (Ketuvim), cet ensembles de textes poétiques et historique situé après la Loi (Torah) et les Prophètes (Neviim). Il fait également partie des cinq petits rouleaux (avec le Cantiques des Cantiques, Ruth, Esther et les Lamentations) qui sont lus lors de moment spéciaux durant l'année.

Le ton est donné dès les premières lignes : il ne s’agit pas ici d’un livre « feel good » dont le but est de remonter le moral spirituel d’une personne avec des belles phrases toutes cajolantes. Non, ici on a affaire à une présentation sèche et réaliste de la condition humaine, dans toute son ambiguité. Ce qui fait dire à certains que le Qohélèt est un livre « downer », et que son auteur ne devait pas bien bien  aimer la vie. Je ne suis pas d’accord, je trouve qu’au contraire ce livre, aussi sec qu’il soit, est un guide précieux pour trouver la joie et le bonheur dans cette vie; mais une joie durable et sereine, située ailleurs que dans la quête du « devenir ».

La première chose que j’admire dans ce livre, c’est l’attitude d’expérimentateur de l’auteur (que la tradition associe au roi Salomon). Non content d’accepter les vérités reçues des Écritures ou de la tradition, celui-ci s’est placé dans diverses  situations, a tenté différentes façons de vivre sa vie, a confronté plusieurs conceptions de la vie. Successivement, il a tenté la sagesse et l’austérité, la folie, il s’est lancé dans tous les plaisirs sensuels, s’est abandonné à son travail, etc…

La constatation de l’auteur suite à ses observations est déconcertante : la vie, de bien des façons, est une fumée, éphémère, fragile, une course après le vent dont l’être humain ne semble jamais se fatiguer. L’existence est présentée comme un phénomène cyclique, un perpétuel recommencement des mêmes futilités, parce que l’œil a toujours besoin de voir plus que ce qu’il voit, et l’oreille d’entendre plus que ce qu’elle entend. On n’est pas loin ici du concept oriental de samsara, la roue des naissances et des morts que notre attachement au matériel et aux plaisirs des sens fait tourner sans cesse. Mais le concept ici au-delà de l’individu, jusqu’à l’Histoire même qui n’est qu’un éternel recommencement. Et on oublie, immanquablement.

Un moment pour tout, un temps pour tout désir sous les ciels.
Un temps pour enfanter, un temps pour mourir.
Un temps pour planter, un temps pour extirper le plant.
Un temps pour tuer, un temps pour guérir.
Un temps pour faire brèche, un temps pour bâtir.
Un temps pour pleurer, un temps pour rire.
Un temps se lamenter, un temps danser.
Un temps pour jeter des pierres, un temps pour ramasser des pierres.
Un temps pour étreindre, un temps pour s’éloigner d’étreindre.
Un temps pour chercher, un temps pour perdre.
Un temps pour garder, un temps pour jeter.
Un temps pour déchirer, un temps pour coudre.
Un temps pour chuchoter, un temps pour parler.
Un temps pour aimer, un temps pour haïr.
Un temps, la guerre, un temps, la paix.
Qohélèt 3:1-8

Au fil de son texte, le Qohélet passe en revue divers aspects de la vie humaine, comme s’il recherchait déspérément une chose qui y ferait du sens. Il regarde là où les gens ont toujours eu le réflexe de regarder : à l’extérieur de soi. Ainsi, il porte son regard critique sur la justice, la politique, le travail et l’argent, l’amitié, la religion, le rituel, la famille, le mariage, la parole… presque rien n’y échappe, et le constat est clair : en fondant son identité sur ces choses, l’être humain s’oublie lui-même et se lance dans la fumée. Est-ce bien différent aujourd’hui qu’il y a 2500 ans? Pas du tout, en fait, notre société démontre exactement le point que soulève le Qohélèt, qu’il n’est rien de neuf sous le soleil. «Votez pour le changement», «propulsez votre carrière aux sommets», «achetez le dernier modèle de frigo», «une nouvelle façon de communiquer en ligne», «Hey les jeunes, investissez dans votre retraite»…

Cette exposition brutale de la vie humaine trouve son point culminant dans la description qu’elle fait de la mort.
Moi aussi, je sais qu’une même aventure advient à tous.
Moi, j’ai dit en mon coeur: L’aventure du fou m’adviendra à moi aussi.
Alors, moi, pourquoi m’assagir davantage ?
Et j’ai parlé en mon coeur: Cela aussi, fumée !
Car il n’est pas de souvenir pour le sage avec le fou, en pérennité,
parce que déjà aux jours qui viennent tout est oublié.
Eh quoi ! Le sage meurt avec le fou !
 Qohélet 2:15-16

Ainsi, peu importe la vie qu’on vit, qu’elle soit bonne ou mauvaise, sage ou sotte… on meurt tous de la même façon. Il ira même dire plus loin que le sort de l’humain est le même que la bête. Parce que la mémoire humaine est si courte, parce que ceux après nous disposeront mal de ce qu’on aura si chèrement bâti, parce que nos corps retourneront à la même poussière, inutile de fonder son espoir en une postérité ou une justice après la mort. Et puisqu’on ignore ce qui se produit après, voire même s’il y a quelque chose après, inutile également de fonder son espoir en un au-delà.
Je hais la vie: oui, un mal pour moi,
le fait qui s’est fait sous le soleil.
Oui, le tout est fumée, paissance de souffle.
 Qohélèt 2:17

À travers tout ça, difficile de comprendre pourquoi ce livre s’est retrouvé dans la Bible, et difficile aussi de voir comment il peut nous donner de l’espoir dans cette vie. Et pourtant, il le fait merveilleusement bien. Autant ce livre déconstruit, autant il construit. Mais ça, je vous en parlerai dans mon prochain post!

Saturday, January 8, 2011

Nouvelle année, nouvelle TOB, nouvelle juive

Tout d'abord, je tiens à souhaiter bonne et heureuse année 2011 à tous et à toutes. Et puisqu'on vous a sûrement déjà dit "que Dieu bénisse votre année", laissez-moi vous faire un souhait nouveau: que Dieu vous surprenne cette année! Qu'il vous ammène dans des avenues spirituelles étonnantes et inespérées! Quant à moi, c'est toute reposée que je ressort de mes vacances, prête à vous partager mes découvertes et coups de coeurs en matière d'écrits religieux.

D'ailleurs, aujourd'hui, j'ai enfin été acheter la nouvelle TOB révisée à la Maison de la Bible. Version intégrale bien sûr. Et surprise, elle venait avec un beau petit livre gratuit retrançant tout l'histoire de la belle entreprise qu'est cette traduction inter-confessionnelle. Très intéressant et apprécié. La bible en soit est très belle, avec un fini satiné rouge, et j'en aurai pour des heures à lire tous les ajouts. J'ai déjà commencé à lire la nouvelle et imposante introduction aux livre deutérocanoniques. Je vous ferai un compte rendu de tout cela dans quelques semaines. Si il y en a que ça intéresse, j'ai chez moi l'ancienne version de la TOB à notes intégrales. Je suis prête à la donner si quelqu'un la veux et est prêt à venir la chercher (je ne peux me résoudre à vendre une bible). Bien que moins récente, elle est pleine de découvertes!

Enfin, j'aimerais dire un petit mot à propos d'une personne très chère à moi, ma meilleure amie, qui vivra cette semaine les moments les plus importants de sa vie. En effet, après plus d'un an de préparation, d'étude et de réflexion, elle joindra officiellement le peuple juif. La cérémonie, appelée mikveh, implique un passage devant un jury formé de rabbins (une formalité à ce qu'on me dit) puis une immersion complète dans l'eau. Et vendredi à la synagogue sa conversion sera soulignée devant sa communauté, sa famille et ses amis! Je suis toute nerveuse pour elle, et aussi très fière :) Alors pour lui rendre hommage, dans mes prochaines contributions à ce blog je vous partagerai mes passages favoris de la Bible juive. Et ceux qui me connaissent bien devineront sûrement de quel livre je vais parler en premier!